Philippe Buchy


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Le Prix Christophe Mérieux 2014, doté de 500 000 euros, a été attribué au docteur Philippe Buchy pour encourager ses travaux de recherche sur les maladies infectieuses (dengue, grippe aviaire et fièvres tropicales) en Asie du Sud-Est, et notamment au Cambodge.


Un French Doctor engagé dans un réseau d’excellence scientifique

De Madagascar au Cambodge en passant par la Nouvelle-Calédonie et le Vietnam, les recherches et les travaux du Dr Buchy sont autant d’engagements en faveur des populations touchées par les maladies infectieuses sous climat tropical.

Depuis plus de 15 ans, au sein du Réseau International des Instituts Pasteur, et depuis 2004 à l’Institut Pasteur du Cambodge, il se consacre à l’amélioration de la prise en charge thérapeutique, au développement de la prévention vaccinale, et à la formation de jeunes scientifiques cambodgiens. 

Des initiatives scientifiques originales et uniques

  • Des travaux inédits sur la contamination à l’interface homme/animal par le virus de la grippe aviaire
  • La création d’une plateforme de détection de nouveaux pathogènes unique au monde

Une contribution internationalement reconnue dans la lutte contre les maladies émergentes

L’Asie du Sud-Est est une région sensible pour l’émergence de nouvelles maladies infectieuses. Le virus de la grippe aviaire qui a fait son apparition au Cambodge en 2004 s’y est disséminé au point d’en faire aujourd’hui le pays comptant le plus fort taux d’infection par habitant au monde.

Les recherches du docteur Philippe Buchy sur le virus de la grippe aviaire au Cambodge ont permis à deux reprises de contribuer à la préparation des vaccins pandémiques, de promouvoir des recommandations nationales pour tenter d’enrayer l’épidémie, et d’évaluer une sérothérapie novatrice en plus des médicaments antiviraux existant pour le traitement de cette maladie redoutable qui tue deux patients sur trois.

La dengue: 100 millions de personnes touchées chaque année dans le monde

Quoique très répandue dans les régions tropicales, la dengue ne fait pas l’objet, du fait de sa complexité, d’un traitement spécifique. Il n’existe pas non plus de moyen permettant de prévoir son évolution vers des formes sévères ou mortelles, notamment chez les enfants.

En comparant les infections inapparentes, ou asymptomatiques, avec certaines des formes sévères de la dengue, les équipes de Philippe Buchy à l’Institut Pasteur, en collaboration avec plusieurs unités internationales, ont contribué à mieux comprendre certains phénomènes génétiques et microbiologiques favorisant la transmission du virus.
Ces travaux devraient prochainement déboucher sur de nouveaux tests de diagnostic indispensables pour permettre une meilleure identification des enfants devant être suivis en milieu hospitalier, pour assurer une meilleure prévention, et pour obtenir à terme un vaccin plus efficace.